Môtiers / Val-de-Travers

Le village de Môtiers (NE)

Môtiers au Val-de-Travers

Paisible commune de 800 habitants avec ses deux musées, son château, son théâtre, son centre culturel, ses festivals de musique ou d’art en plein air, Môtiers est aujourd’hui la capitale culturelle du Val-de-Travers. Môtiers se situe à l’écart de la route cantonale qui traverse la vallée, entre les villages de Couvet et de Fleurier.

Commune authentique, au cachet préservé et protégé, Môtiers a été élu « l’un des dix plus beaux villages de Suisse » par le magazine d’informations « L’Hebdo ».

Histoire de Môtiers

D’origine résolument monacale, Môtiers puise son nom dans le latin « Monasterium » (église ou monastère). La fondation du prieuré Saint-Pierre remonte sans doute au VII ou VIIIe siècle comme l’attestent de récentes découvertes archéologiques. Au Xe siècle, un village commence à se développer autour du Prieuré, alors que la vallée est encore peu colonisée et intégrée au royaume de Bourgogne.

Rapidement, Môtiers bénéficie de droits seigneuriaux et devient riche et puissant ; le prieuré du Vautravers détient les trois cinquièmes de l’actuel canton de Neuchâtel. Au 13e siècle, Môtiers érige un symbole probant de son rayonnement avec l’église Notre-Dame que se partagent les villages de Couvet, Fleurier, Boveresse et Môtiers.

Au XIVe siècle, les comtes de Neuchâtel dominent la région et s’installent dans le château, mentionné dans les documents officiels pour la première fois en 1344. Il devient aussi le siège du tribunal. En 1537, la Réformation chasse les moines bénédictins qui gagnent la France. Leur prieuré devient alors propriété de l’Etat.

Au XVIIIe siècle, le philosophe Jean-Jacques Rousseau, fuyant la France puis Genève suite à la parution de l’Emile et du Contrat social, trouve refuge à Môtiers entre 1762 et 1765. Il trouve l’inspiration sur les hauts du village, près d’une cascade et d’une grotte qui portent aujourd’hui son nom… avant d’être à nouveau chassé par les Môtisans, suite à de profondes divergences avec le pasteur du village de Montmollin. Rousseau gagne alors l’Ile Saint-Pierre.

En 1848, la République est proclamée et Môtiers devient le chef-lieu du nouveau district et sa préfecture.